12ème Régiment de Chasseurs

 

Personnages illustres du 12ème Chasseurs

                      BARTH Joseph                                                                                        (° 1776 Breitenbach)

                      Engagé au régiment comme soldat en 1803.

                      BOISSET

                      Engagé au régiment comme soldat - Présent au régiment du 8 avril 1779 à mai/juin 1794.

                      CASTILLON (de) Marie Emilien

                      Lieutenant eu 12ème Régiment de Chasseurs.

                      (Fils de Pierre Guillaume Félix de CASTILLON, marquis de SAINT-VICTOR et de Marie Anastasie TEXIER de MONTAINVILLE)

                      DELAROCHE Jean-Baptiste Grégoire                                             (° 1767 - + 1845)

                      Engagé au régiment comme soldat - Présent au régiment du 16 novembre 1794 au 31 décembre 1794.

                      Général de Brigade 10-07-1799, Général de Division 02-02-1808

                      DERY

                      Engagé au régiment comme soldat - Présent au régiment du 6 octobre 1788 à 1802.

                      FORNIER d’ALBE Gaspard Hilarion                                                (+ 21-10-1834)

                      Engagé au régiment comme soldat - Présent au régiment du 14 septembre 1788 au 20 décembre 1791.

                      Chef de Corps du 18ème Régiment de Dragons en 1793

                      Blessé le 17 juin 1793

                      Colonel 02-01-1793, Général de Brigade 20-09-1809 – Baron d’Empire 02-07-1808

                      GIRAUD Antoine                                                                                      (° 1749  - + 03-10-1811)

                      Engagé au régiment comme soldat - Présent au régiment du 8 avril 1779 à mai/juin 1794.

                      Général de Brigade à titre provisoire 03-05-1794

                      GROUCHY Emmanuel

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Emmanuel, marquis de GROUCHY, Maréchal  (Paris, 23-10-1766 - Saint-Etienne, 28-05-1847)

Le dernier maréchal - le seul nommé pendant les Cent Jours - l’un des plus brillants cavaliers de l’Empire. Toujours fidèle à Napoléon, il eut l’honneur de commander « l’escadron sacré » lors de la retraite de Russie en 1812. Certains le tiennent pour responsable de la défaite de Waterloo. Grouchy était pourtant là où on l’attendait.

Grouchy, d’une vieille famille noble de Normandie,  fit ses premières armes dans l’artillerie et était sous-lieutenant dans les Garde –du Corps roi, compagnie écossaise,  en décembre 1786 puis réformé le 27-01-1787. Quand survient la Révolution, acquis aux idées nouvelles, il côtoie des esprits brillants, tels Beaumarchais, d’Alembert, Turgot, Condorcet et Cabanis ces deux derniers deviendront d’ailleurs ses beaux-frères. Après une période hors de l’armée, il rejoint celle-ci le 18-12-1791 au sein du 12ème Régiment de Chasseurs , ou il obtint son grade de colonel, (01-02-1792) puis au 2ème Régiment de Dragons et au 6ème Régiment de Hussards le 08-07 1792, ensuite, il fit la campagne de 1792 à l’Armée du Centre. Suspendu comme noble, le 30 septembre 1793 et exclu de l’armée pour ce motif le 8 octobre 1793. Il fut réintégré dans son grade à l’armée de l’Ouest, le 29 novembre 1794, confirmé le 23 avril 1795 comme général de division, chef d’état major dans l’Armée de l’Ouest. Il devient le second de Hoche en Vendée.

Fin 1796, le Directoire le nomme commandant en second de l’Armée chargée d’un débarquement en Irlande. Mais il ne parvient pas à y prendre pied. En 1798, il passe à l’Armée d’Italie sous les ordres de Joubert. Il se distingue lors de la bataille de Novi (15 août 1799) où, atteint de quatorze blessures, il est finalement fait prisonnier par les Autrichiens et échangé un an plus tard suite à la bataille de Marengo.

A son retour en France, il est passé dans l’Armée de réserve. Moreau demande que Grouchy lui soit affecté. A la tête d’une division de l’Armée de Moreau, il joue un rôle décisif à Hohenlinden (3 décembre 1800).

Nommé inspecteur général des troupes à cheval, puis Général commandant une division de cavalerie, il participe à la campagne de Prusse de 1806 : il est le premier à entrer dans Lübeck. A Eylau le 8 février 1807, sa charge de cavalerie est héroïque. Quatre mois plus tard à Friedland (14 juin 1807), il se distingue encore. Il est envoyé en Espagne, nommé gouverneur de Madrid et participe à la répression du 2 mai 1808. Chargé du commandement de la cavalerie de l’Armée d’Italie, il participe à la bataille de Raab (14 juin 1809) sous le commandement du prince Eugène de Beauharnais. A Wagram en 1809, sa division de dragons joue un rôle décisif.

Nommé Colonel-général des chasseurs le 31 juillet 1809, il prend part à la campagne de Russie, à Borodino en 1812, son commandement du IIIème corps de cavalerie est irréprochable. Il est chargé de couvrir la retraite de la Grande Armée, Grouchy est blessé à la bataille de la Moskowa. Quand à la fin de la campagne, il demande à passer dans l’infanterie, Napoléon refuse, désirant conserver un si brillant cavalier. Blessé dans son amour-propre, se retire. Il reste néanmoins fidèle et propose ses services pour la campagne de France, en 1814. Il est nommé à la tête de forces de cavalerie, combattit à Brienne, à Vauchamp où il se distingue et est blessé à Craonne (7 mars).

Aux Cent Jours, il est prisonnier le duc d’Angoulême et nommé Maréchal d’Empire le 15 avril, élevé à la pairie impériale le 3 juin

Présent à Ligny (16 juin 1815), Grouchy commande la cavalerie française. Le 17 juin, Napoléon lui donne l’ordre de poursuivre Blücher à la tête de deux corps d’infanterie (3ème corps (Vandamme) et 4ème corps (Gérard) [1], et de deux corps de cavalerie, le tout formant une force de 33.000 hommes pour empêcher la jonction avec Wellington. Le Prussien masque le mouvement de ses troupes en laissant une arrière-garde en rideau. Le 18 juin, Grouchy, sur la route de Wavres, entend le bruit des canons de la bataille de Mont-Saint-Jean. Il ne se détourne pas. Il n’a reçu aucun ordre en ce sens.

A la seconde Restauration, proscrit, Grouchy se réfugie en Amérique. Il rentre en France en 1821, quand Louis XVIII le rétablit dans ses titres, à l’exception du titre de maréchal. Sous la Monarchie de Juillet, Louis-Philippe lui rend ce titre 19-11-1831 et le nomme Pair de France en 1832. Il meurt en 1847, son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile

Réf : GERARD – Comte Etienne Maurice GERARD - Biographie.doc

                      GUIGUES de MORETON de CHABRILLAN Louis Robert Fortuné, Comte est nomme Lieutenant-colonel au Régiment

Comte Louis Robert Fortuné GUIGUES de MORETON de CHABRILLAN (° Paris, 06.01.1832-Paris, † 09.02.1892, inhumé au Père la Chaise). Ecole militaire (....11.1851), chevalier de l'Ordre de S.S. Maurice et Lazare (26.01.1860), chevalier, de la Légion d'honneur (22.05.1873).

Lieutenant en premier (1858), Capitaine (25.01.1860), Chef d'Escadrons (05.08.18 au 5ème Régiment de Chasseurs, Major au 1er Régiment de Hussards, Lieutenant-colonel (18.11.1875) du 12ème Régiment de Chasseurs et colonel (25.10.1879) du 15ème Régiment de Chasseurs

                      HOLDRINET Pierre dit CLERMONT, Colonel                                  (° 12-12-1766 - + 23-09-1831)

Biographie (Source : Faste de la Légion d’Honneur)                                         [Transmis par Jacques SEYNAEVE]

12-12-1766 : Naissance à RARECOURT (Meuse).

01-07-1772 : Enfant de troupe dans le Régiment de Chasseurs à Cheval de Champagne (12ème de l'arme).

01-09-1792 : Nommé brigadier fourrier à l'Armée du Nord.

01-07-1793 : Maréchal des logis chef.

07-12-1793 : (17 frimaire An II) Sous-lieutenant.

An III, passé à l'Armée de Sambre et Meuse, il se distingue au passage de la Lahn le 22 messidor An IV.

An VII il sert à l'Armée  du Danube, et entre le 13 nivôse AN VIII dans les grenadiers à cheval de la garde des consuls.

26-10-1800 : (4 brumaire an IX) Nommé capitaine

14-06-1804 : Chevalier de la Légion d'honneur par la promotion du 25 prairial An XII              [L 1306011]

Il participe aux campagnes d'Autriche, de Prusse, et de Pologne.

14-03-1806 : promu officier de la Légion d’Honneur.

26-01-1809 : Nommé major de cavalerie au retour de la campagne d'Espagne. Employé en Allemagne (batailles d'Essling et de Wagram).

19-11-1812 : Promu au grade de Colonel pendant la retraite de Russie.

05-08-1813 : A la tête du 28ème Dragons, il fait la campagne de Saxe et de Silésie avec le 1er Corps de Cavalerie.

02-01-1814 : Fait prisonnier de guerre par les Russes au Fort Louis, et rendu à la paix, il est envoyé en non-activité

01-11-1814 : Il obtient la croix de Saint Louis, et prend sa retraite le 09-12-1815.

23-09-1831 : Il meurt à La Charité-sur-Loire (Nièvre).

                      MENOU Jacques (Abdallah)                                                                  (+ 13-08-1810)

Jacques François MENOU fut député de la noblesse en 1789; très proche du Duc d'Aiguillon, chef de fil des réformistes. A la chute de Robespierre, le 9 thermidor An II (27 juillet 1794), nous avons la république autoritaire; les thermidoriens craignent à la fois les modérés, à l'époque les jacobins, et à l'opposé les sans-culottes du faubourg Saint-Antoine. Les modérés réunissent le 22 mai 1795, trois mille cavaliers avec à leur tête le Général MENOU. Il attaque et force le faubourg à capituler; la commission militaire de la Convention prononcera 36 condamnations à mort.

Le 4 octobre 1795, les modérés parmi lesquels se trouvent des monarchistes, avec le Général MENOU à leur tête assiègent la Convention (celle-ci a succédé à l'assemblée Nationale le 20 septembre 1792), elle disparaît le 26 octobre 1795 (4 brumaire An IV), remplacée par le Directoire. BARRAS fait alors appel au capitaine Bonaparte qui s'empare des canons et matte l'insurrection. Ceci n'empêchera pas MENOU, d'être apprécié par ce modeste capitaine Bonaparte à l'ascension fulgurante.

Après deux ans de "réforme" (27-10-1795 – 06-05-1798), il est affecté à l'armée d'Orient avec le commandement d'une division. Il se distingue à la prise d'Alexandrie.

Le 25 mars 1799, il épouse Zobeïda, une égyptienne fille d'un maître de bains à Rosete, et se convertit à l'Islam se faisant appeler Abdallah.

Canope, le 21 mars 1801.

Kléber assassiné (14-06-1800), le général de division Menou lui succède par droit d'ancienneté à la tête de l'armée d'Egypte. Mais les Anglais, inquiets pour leur puissance maritime, sont décidés aux plus grands sacrifices pour chasser les Français de Malte et de l'Egypte. Aussi, après l'abandon de Malte, l'amiral Keith, avec 180 bâtiments de guerre et de transport, vient mouiller dans la rade d'Aboukir. Malgré la résistance du général Friant, il jette sur la plage 20 000 soldats anglais sous les ordres de sir Abercromby. Au lieu d'accourir avec toutes ses forces, Menou les dissémine au Caire et à Damiette. Le général Lanusse, venu du Caire au secours d'Alexandrie avec une poignée d'hommes, est repoussé dans une attaque contre le camp anglais. Menou arrive enfin. Le 21 mars, à la tête de 12 000 soldats, il attaque les Anglais près de Canope, dans la presqu'île d'Aboukir. Ils ont l'avantage du nombre et se trouvent protégés sur leurs flancs par le feu de leurs chaloupes canonnières. Menou est repoussé. Trois généraux, Lanusse, Baudot et Roize, sont blessés à mort ; sir Abercromby périt dans la bataille. Cependant le grand vizir, avec 30 000 Turcs ou Arabes, était arrivé de Syrie sur le Nil ; 4 000 Anglais se joignirent à lui pour marcher sur le Caire.

Le général Belliard avait encore dans cette ville 14 000 hommes et les moyens de tenir longtemps. Mais le désir de revoir la France l'emporte. Le 25 juin 1801, il signe une capitulation aux termes de laquelle ses troupes sont transportées à Toulon.

Le général Menou est alors cerné dans Alexandrie par les Anglais et les Turcs réunis. Il capitule le 2 septembre 1801. L'Egypte est perdue.

Les préliminaires de paix seront signés à Londres le 1er octobre suivant. Triste fin pour une expédition aventureuse, semée d'échecs et de tragédies

Rentré en France, il fut bien accueilli par Bonaparte qui, le 17 mai 1802, le nomma membre du Tribunat, puis le 1er décembre administrateur général du Piémont. Commandant de la 17ème division militaire en 1808, MENOU fut ensuite gouverneur général de la Toscane puis de Venise. Napoléon l'éleva au rang de Grand Officier de la Légion d'honneur et le fit Comte de l'empire en 1808. D'autre part, MENOU fut reçu membre de l'Académie de Turin. Dans son discours de réception, l'ancien général en Chef de l'Armée d'Orient exalta le siècle de Louis XIV et aussi "le héros qui a senti que sa véritable grandeur ne serait fondée que sur le bonheur des peuples". Il devait mourir le 13 Août 1810, près de Mestre en Vénétie.

                      MURAT Joachim                                                                                     (° 25-03-1767 - + 13-10-1815)

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Joachim Murat, Maréchal, roi de Naples, (°La Bastide Fortunière (Lot), 25-03-1767 - Pizzo, 13-10-1815 (fusillé)

Maréchal, roi de Naples : dans le jeu d’échecs napoléonien, Murat est le cavalier, splendide guerrier aux costumes extravagants, Murat est le fou, impétueux et irréfléchi, Murat est la reine qui a besoin des preuves d’affection de son maître pour offrir tout son dévouement. Il est traité comme un pion, placé sur un trône sans liberté d’action. De là, une trahison à demi consommée, une fin tragique dans un village italien.

Joachim, le cadet de douze enfants, de parents aubergistes, entreprend des études au séminaire des Lazaristes de Toulouse. En février 1787, à la suite d’une querelle avec un camarade (Arispure), il abandonne la voie ecclésiastique. Le 12e régiment de chasseurs à cheval des Ardennes, qui comptait plusieurs officiers originaires du Quercy, stationnait à Toulouse. Sans hésiter, Murat se présenta le 23 février, signa son engagement et fut incorporé dans la compagnie du chevalier Henry de Carrière. Les démarches de ses parents pour lui faire obtenir un congé absolu ne purent aboutir Le régiment prit garnison à Carcassonne d'où, le 15 mars 1788, il partit pour Sélestat où il devint le 12e régiment des chasseurs de Champagne. Murat avait trouvé la voie qui correspondait à son caractère et le voilà bientôt maréchal des logis.

Les courants d'idées nouvelles traversaient la société; les soldats issus du peuple supportaient mal les barrières leur interdisant l'accès aux grades supérieurs; des remous se produisaient. Murat se trouva-t-il compromis dans l'un d'eux? La chose est possible; il dut quitter son régiment et regagner le Quercy natal où il reçut un accueil assez froid, son père lui ferma sa bourse. Il obtint un emploi chez un commerçant de Saint-Céré. Il se mêla à la vie publique, prit la parole dans les clubs. Son nom devint populaire et il se vit désigné pour représenter son canton à la fête de la Fédération à Paris le 14 juillet 1790, cérémonie imposante que les participants ne purent oublier; Murat fut de ceux qui accompagnèrent jusqu'à Cahors la bannière offerte par la municipalité de Paris.

Cette mission renforça son influence, son ascendant s'affermit, des appuis se manifestèrent et, dès janvier 1791, il put réintégrer le 12e régiment de chasseurs, comme simple soldat. Le 8 février 1792, il figura parmi les trois hommes désignés par le département du Lot pour entrer dans la Garde constitutionnelle de Louis XVI. L'ambiance antipatriotique du corps heurta ses sentiments et, le 4 mars, il démissionna exposant ses motifs aux administrateurs du directoire du département du Lot. Sa lettre, transmise à la Législative, y souleva un débat houleux qui aboutit au licenciement de la Garde du roi.

Murat retrouva son régiment et commença alors son étonnante ascension : Maréchal des Logis le 15-03-1792, Sous-lieutenant à l’escadron franc formé à Arras le 15-10-1792, Lieutenant le 31-10-1792 puis Capitaine le 14-04-1793, date à laquelle il quitta définitivement le régiment quand il devint aide de camp du Général d’URRE (lui même nommé général une semaine plus tôt). A cette même date il est muté à l’Armée du Nord, le 01-05-1793 au 16ème Régiment de Chasseurs et le 14-08-1793 date de sa promotion au grade de Chef d’escadron il est affecté au 21ème Régiment de Chasseurs.

Un moment inquiété par la chute de Robespierre, républicain fervent il est allé jusqu’à adopter le nom de Marat et se retrouve finalement sans affectation en cette fin d’année 1794, à Paris. A l’aube du 13 Vendémiaire, Barras et un jeune général corse, Bonaparte, demandent un volontaire pour récupérer les canons parqués aux Sablons. Murat se propose. Il revient avec 40 pièces, qui permettront d’étouffer l’insurrection royaliste.

Par ce geste, Murat lie son destin à celui de Bonaparte. Ce dernier le nomme chef de brigade (colonel) 1795 et en fait un de ses aides de camp. A ce titre, Murat l’accompagne en Italie en 1796 où il se signale par sa bravoure. Chargé de porter les drapeaux ennemis au Directoire, à Paris, il est également prié d’intercéder auprès de Joséphine pour qu’elle rejoigne son époux. Il revient de Paris avec le grade de général de brigade (10-05-1796). Il participe au siège de Mantoue. Après Campoformio, Bonaparte l’envoie au congrès de Rastatt.

En Egypte, Murat s’illustre à la tête d’une brigade de cavalerie. Après la prise d’Alexandrie (2 juillet 1798) et la bataille des Pyramides (21 juillet 1798), il est le premier à monter à l’assaut de Saint-Jean-d’Acre (28 mars 1799), lors de l’expédition de Syrie. A la bataille d’Aboukir, le 25 juillet 1799, il s’empare personnellement du pacha Mustapha, à qui il tranche deux doigts dans le feu de l’action. Cela lui vaut une blessure peu ordinaire (une balle lui traverse la mâchoire de part en part) et le grade de général de division (promu Général de division provisoire, le 25-07-1799 et confirmé, le 19-10-1799). Murat est devenu une figure populaire.

Pourtant, tout au long des années passées ensemble, Bonaparte se montrera abrupt avec celui qui lui a donné des gages de sa loyauté le 18-Brumaire en lançant à ses grenadiers devant les parlementaires éberlués : «Foutez-moi tout ce monde-là dehors !». Bonaparte lui accorde la main de sa sœur Caroline, en février 1800, mais après l’intervention de Joséphine. Il le fait maréchal le 19-05-1804, grand amiral et prince l’année suivante, (le 01-02-1805), mais semble répugner à lui confier des commandements importants.

Gouverneur de Paris en 1804, Murat signe avec réticence la constitution de la commission qui préside à l’exécution du duc d’Enghien. Il part l’année suivante pour la campagne d’Autriche, à la tête de toute la cavalerie. Après la prise d’Ulm (15 au20 octobre 1805), il poursuit les armées russes et autrichiennes le long du Danube. Alors que Napoléon lui ordonne de couvrir les flancs de la Grande Armée, il entre dans Vienne à la tête de ses hommes, le 11 novembre 1805. Napoléon lui fait de sévères remontrances pour cet acte d’insubordination. Murat se rattrape par sa conduite lors de la bataille d’Austerlitz, le 2 décembre.

Napoléon lui accorde le grand-duché de Berg et de Clèves en 1806 ; il lui faut un homme de confiance pour assurer le blocus continental. Murat goûte au pouvoir, s’avère soucieux du bien-être de ses sujets. C’est l’occasion de nouvelles tensions avec l’Empereur, qui le rappelle bientôt dans les rangs. En 1806, en effet, la Prusse, l’Angleterre, la Suède et la Russie ont déclaré la guerre à la France. Murat chasse les Prussiens jusqu’à Leipzig, participe brillamment à la bataille de Iéna le 14 octobre 1806, fait capituler Blücher à Lübeck. Il entre le premier à Varsovie le 28 novembre 1806. A Eylau (8 février 1807), il commande toute la cavalerie française. Sur l’ordre de Napoléon, il lance ses troupes pour repousser le centre russe. Cette charge reste dans la légende sous le nom de «charge des 80 escadrons».

Napoléon offre à Murat la couronne de Naples en 1808, mais à condition qu’il demeure un pion de la politique impériale. Murat a sans doute rêvé du trône espagnol pour lequel il a payé de sa personne. Envoyé en Espagne sans instructions précises, c’est lui qui réprime durement l’insurrection du 2 mai 1808, organise l’exode de Ferdinand VII et Charles IV vers Bayonne. Et cette couronne napolitaine enfin acquise, il tremble de s’en voir décoiffé, à l’instar du roi de Hollande, dont le royaume est purement et simplement annexé à l’Empire en 1810.

Ce roturier s’avère roi consciencieux. Il introduit des réformes, organise une armée… Les frictions avec l’Empereur reprennent, exacerbées par la dissension entre Caroline et Murat, qui se disputent le pouvoir.

En 1812, Napoléon appelle son beau-frère à ses côtés pour la campagne de Russie, à nouveau à la tête de la cavalerie. Durant les six mois de la campagne, Murat sera constamment au contact des armées russes. Lors de la bataille de Borodino le 7 septembre, il charge à la tête de 15 000 cavaliers au devant des canons russes.

Alors que Napoléon est à Moscou, en octobre 1812, il manque de se faire encercler à Taroutino (18 octobre 1812) mais parvient à se dégager. En décembre, Napoléon lui laisse le commandement de la Grande Armée pour rentrer précipitamment à Paris. Murat ne veut pas de ce commandement : il veut sauver son royaume. A Wilna, il perd son sang-froid et abandonne la Grande Armée. De retour à Naples, il écrit à Napoléon pour expliquer sa conduite. Il demande à revenir au service de l’Empereur.

Il revient pour participer à la campagne d’été de 1813 ; Napoléon lui confie le commandement de l’Armée du sud, chargée de contenir les Coalisés de Schwarzenberg. Après la défaite de Leipzig (16 au19 octobre 1813), il rentre dans son royaume. En janvier 1814, Murat signe un traité avec l’Autriche.

Au congrès de Vienne de 1815, les généreux subsides qu’il a versés aux diplomates, à Talleyrand notamment, ne servent de rien. Il est question de restaurer les Bourbons sur le trône napolitain. Murat, désespéré, tente des ouvertures de tous côtés ; il écrit une lettre cordiale à Louis XVIII, renoue avec Napoléon exilé à l’île d’Elbe. Ce dernier lui fait part de ses projets de retour. Murat déclare la guerre à l’Autriche dès qu’il apprend le débarquement de l’Empereur. Il occupe bientôt Rome, Ancône, Bologne. De Rimini, il lance une proclamation où il appelle à l’unification de l’Italie. Mais bientôt les troupes autrichiennes, menées par Neipperg, l’encerclent. C’est la défaite de Tolentino, le 21 avril 1815.

Murat doit prendre la fuite tandis que Ferdinand retrouve son trône. Il arrive en France où Napoléon refuse de le recevoir. En Corse, il réunit 600 hommes. Cela lui suffit pour rêver de reconquérir Naples; il s’embarque pour la côte italienne. Débarqué à Pizzo, il est fait prisonnier, incarcéré. Un décret du Roi ordonne à la commission qui le juge de lui laisser une «demi-heure pour recevoir les secours de la religion» avant de le fusiller. Murat donne lui-même l’ordre de tirer, le 13 octobre 1815.

                      OFFENSTEIN François Joseph

                      Engagé au régiment comme soldat.

                      Colonel, François Joseph OFFENTEIN commandera 4 escadrons du 7ème Régiment de Cuirassiers, sous les ordres du Général de Brigade Albert louis Emmanuel FOULER, lors de la bataille de HEIDELBERG (1807)

                      PAULTRE de LAMOTTE Pierre louis François                            (° 03-02-1774 - + 1840)

                      Promu Commandant au Régiment le 15-12-1803.

                      Commandant la 2ème Brigade / 4ème Division de Cuirassiers (Général DEFRANCE) / 2ème Corps de Réserve de cavalerie (Général MONTBRUN) lors de la campagne de Russie (1812)

                      Général de Brigade 06-08-1811, Général de Division, Baron d’Empire

                      Chevalier de la Légion d’Honneur 25-03-1804, Officier de la Légion d’Honneur 11-07-1807, Commandeur de la Légion d’Honneur 17-07-1814

                      QUINETTE DE CERNEY Jean Charles                                              (° 25-07-1776)

                      Engagé au régiment comme soldat.

                      Commandant le 3ème Corps d’Armée de cavalerie lors de la bataille de LEIPZIG du 16 au 18 octobre 1813

                      Baron d’Empire

                      Baron de SCHEGLINSKY

                      Engagé au régiment comme soldat.

                      Chef d’Escadron au Régiment en 1791

                      TASCHER (de) Maurice                                                                         (° 1786 - + 1813)

                      Cousin éloigné de l'Impératrice Joséphine servit comme sous-lieutenant au 8ème Régiment de Hussards, puis en tant que lieutenant et capitaine au régiment

Maurice de TASCHER - capitaine au 12ème Régiment de Chasseurs à Cheval

(Né à Orléans en 1786 - mort à Berlin en 1813)

d'après un portrait au crayon par son frère Ferdinand

 

                      WATIEZ SAINT ALPHONSE

                      Engagé au régiment comme soldat.